i n v i d a t i o n    v5

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__ lab transmedia numérique __ grappe de cerveaux connectés __ multiprocessing poétique __ zone de scrypt.#rt __

__ avec __
g.cl4renko
Mathias Richard
Nikola Akileus
Awkwardist

__ arrière-plan __
compendium invidation_v[<5] avec AC Hello, g.Cl4renko, Mathias Richard, Awkwardist & Nikola Akileus

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__ digital transmedia lab __ brain cluster __ poetic multiprocessing __ scrypt.#rt area __

__ featuring __
g.cl4renko
Mathias Richard
Nikola Akileus
Awkwardist

__ background __
compendium invidation_v[<5] feat. AC Hello, g.Cl4renko, Mathias Richard, Awkwardist & Nikola Akileus


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Mushin
R3PLYc4N
Jim Delarge
Tajiaphragm / Memory 3
Ichtyor Tides
Paradigme artificiel #3

AND AFTER

I KILLED

A SPIDER

WITH A

PIZZA BOX

Desalgorithm II


Extinction

les passants qui défilent comme des gouttes
et leurs regards s'érodent
ne cherchant à s'infiltrer dans les
vides pourtant laissés
entre
continue
c'est un désert
trébuche les mains spirales
spirales
tracent des ombres
fugitives comme les mots mouches inutiles
tournent derviches sinon pilules
considère
que vers le sable
cornées jamais graines jamais givrées
les mots avalés
froids forent leur flamme blanche
les mots mutilent des visages
où les os affleurent obscènes

mais ne rien reconstruire car on ne peut pas bâtir de chateaux de sable dans un désert
seulement marcher
marcher entre les carrés tant
qu'impossible où le vide
n'est plus permis
danse sous mes pieds autour
l'échiquier

je ne sais plus être mes personnages
juste marcher juste mal jusqu'au bord
et qu'alors je sais les
être
mais ils sont morts

le sol sans sommeil sans col me somme l'alternance lisse
des faces mauves
qui me disent les mêmes graines
me désertent les mêmes scènes
chaque pas est un rivage
chaque souffle la même vague
qui après tout aurait pu
m'entraîner de ces fonds vers
et faire qu'informe sur le sable
la visibilité supérieure d'un cadavre -
la fin de la transparence
Mute (soon still)


Le chien de ta mére, le chien de ta sœur, le chien de ta gazinière, coupe les aérations je t'asphyxierai, nous deux tranquilles démesurés simulacres pré-individuels, le chien de mon oncle, le chien de tes aboiements, le chien de tes leurres, le chien de tes rires, attendre la queue basse, le chien de l'amer, le chien du labeur, le chien de tes poussières, le chien de mon nom, le chien de tes affolements, le chien de ta peur, le chien de tes prisons, le chien de tes cris, le chien de ton cul, le chien comme un mur, le chien comme un front rentré aux vitres, un enfant rentré vite comme un Nom, à batardiser l'impossible : finir en devenir, ligne droite illimitée, alors le corps devient le monde, passion et fonder la liberté, le chien d'une fenêtre, le chien d'un vide et d'un ciel, d'un cruel, le chien de ta langue, gangue fange, le cri de ma guerre, le chien de ta merde, le chien de ta sueur, le chien mortifère, le chien de tes stups, le chien de tes chatoiements, à rire, l'ouïe, l'insensée, le soleil fruit pourri chaque matin dans tes yeux, moi : à vouloir l'arracher et faire un peu de lumière, le chien de tes souvenirs « ma chérie », le chien de nos connivences, le chien de mes turbulences, agonisons, bâtissons des rivières s'endort le chien, le chien de mon chien, le chien de mon chien, le chien de mon chien, et que reste-t-il à la fin, le chien de mon chien, le chien de ton cul, le chien d'une baise, le chien d'une bouteille, le chien d'un désert, une gueule dont on s'abreuve, déversoir impuissant de lunes détruites et d'aurores persistantes, à cracher du pareil, ou du neuf, du pré-existant. Le chien de ma demeure de ma chienne de mes persiennes, le chien de mon usurpation, de ma trahison, le chien à la truffe branlante et la queue pendante, le chien à la gueule qui boit des trépas des sniff-ah des / ferme ta gueule. Ferme ta gueule. Rentrer la queue basse, feuler la Bleue crasse, miauler ta gueule strass, shit, SHIT.

Battre l'exprimé mon chien, tu me diras.
Week of violence - 2 (dès la première seconde tu te lasses) (lasse-toi).



Désoeuvré t'as vraiment forniqué avec tout ce qui passait c'est fou ce que tu mâchais comme nuques à te croire dans les prés avec des trèfles dans la cervelle.

Nom d'un chien et c'était à voix haute que je lisais. Ma foi la voix plutôt timide et très aiguë. Devant une assemblée un parterre de mecs sordides.

T'avais la molécule qui pendait en boutons, tes synapses dansaient la trique.

Je me touchais pendant que je parlais et ça se voyait pas. Derrière le bureau.

L'investigation de ton nœud-mouche sur ton costard Tritton le sale mec que t'étais pas tu pendais partout c'est simple, tu pendais, tes yeux sifflaient, ton menton dégobillait, l'avarice t'arrêtait pas, ta tolérance zéro une flaque dans la bouillie épaisse de tes joues, ton visage une immense déflagration que tu promenais dans leurs cous seigneur que t'étais lourd.

Imaginant qu'un type pervers se planquait là sous le bureau près de mes cuisses ouvertes en m'insultant de tous les noms. À toucher ça limite de manière sadique du bout des doigts – « salope ! »

La rosée du matin tu connaissais pas je pensais t'amener en orange mais tu préférais le vert et tes sillons désastreux dans les chiottes, j'aimais pas ce que tu prenais pour des peintures je préférais à la limite les pubs qui passaient dans nos yeux.

Un soir je me suis cassée dans l'arrière-boutique on me congratula, tous les types sordides sortaient par marées à se coller à moi comme des huîtres, et putain je les regardais à me dire y'en a pas un qui. Je scrutais les vers de terre, luisants : des mecs misérables, que je sentais sans tripes et surtout plein de vergétures.



J'aimais pas ton blizzard Sephora qui puait à trois kilomètres je m'attardais sur les cloques rances du clochard qui ruminait tout bas à ma gauche j'aimais rien en fait tu sais.

Un soir j'ai eu le cafard je me suis barrée dans un bar de quartier, à Concorde, près de la Muette, pas loin du 18e. Plus trop où, et n'importe où. J'ai pris le métro dans tous les sens, à me perdre avec ma jupe sans arrière pensée et le type lubrique qui me gênait contre la vitre à ramasser son genou contre moi.

Mais t'avais pas l'air de savoir toute ta vie t'avais fait en sorte d'oublier ce genre de désagréments et de te croire toi surtout, de dire je sais quand tu savais pas, de dire elle m'aime quand elle t'aimait pas, t'avais été à l'école de commerce de la vie chez Louis Tritton et Sephora tout ce que tu savais dire c'était merci comme un con.

Un bar à Bastille où je suis tombée sur deux hommes. Et l'un qui m'a dit comme ça, le plus manisfestement intéressé par une conversation : un qui m'a parlé – tout plein de sortes d'abréviations vers mes cuisses, à glisser sa main tout en se présentant mais ça se sentait pas du premier coup, sa main. À se glisser en moi toutes les cinq minutes pendant qu'il me parlait. Je sentais rien. C'est pas grave, je me disais.

Ta soif d'exception je l'ai balancée dans la rame t'as explosé en sandwich devant une quatre par trois BHV. J'ai bien aimé contempler ton cadavre.

Dentifrice-Bubblegum en avait super marre il sentait qu'un truc couinait sous son plancher en merisier quatre mille balles – il se servit –

Bordel il se servit comme dans ses romans –

Bordel ça y est – il retomba dans cette identification sordide avec son héros –

Bordel d'ailleurs son héros n'avait toujours été que lui –

Putain ce qu'il baisait bien dans ses romans c'était fou parce qu'on pouvait rallonger les minutes et les jambes de la fille qui était toujours uniformément blonde mammouth de poitrine la lèvre en jactance comme une bulle de chewing-gum.

Brosse-À-Dent-Dentifrice-Immaculé pensait à la lèvre bulle de chewing-gum le duvet entre ses mains rugueuses. Pensant à l'horizon du siècle mourir en Porsche à un coin de néant posté dans une rue qu'il ne connaissait même pas avec une pute toute lisse gargouillant dans ses lèvres.

Brosse-à-dent-dentifrice-immaculé avait super les boules.

Il se posa le duvet entre ses mains rugueuses. Là, à réfléchir rudement.

À l'horizon du siècle.
Monsieur Pirliput tape un texte. Il tape des textes toutes les joues, pour l'instant, puis pour lui. Monsieur Pirliput n'a pas d'espérance. Il est content. Dans sa cuisine à carreaux défaillants il n'écrit même pas pour son chat, l'odeur de la cafetière l'étripe. Monsieur Pirliput ne pense pas. De temps en temps il fébrile Eddie Bo.

Soudain un jour on écrit à monsieur Pirliput :

« Cher monsieur Pirliput, j'ai lu quelques-uns de vos derniers textes – il me semble que c'est de la prose poétique d'après ce que j'ai pu en juger mais arrêtez-moi que je me rompe, je ne demande qu'à en avoir de plus amples explications – j'ai donc retenu particulièrement l'un d'eux qui me semble pouvoir me faire vous dire que je vous encourage personnellement à continuer.

Bien à vous,

Sic. »

Monsieur Pirliput la jeta, pensant que c'était une lettre de la langue, il eut juste le temps d'entrevoir l'italique plaqué sur le personnellement.

Monsieur Pirliput continua. Ça jaillissait de sa tempe et ça venait se collusionner en bulldozers sur le parquet. Un vieux bloc de papier blanc fait pour les lessives du temps où Simone faisait des messes de motivation. Il commençait des histoires. Il ne se retournait jamais dessus, ne se relisait pas, aucune coalition personnelle, rien, il vivait juste, ou pas assez, ou peut-être trop mais cachets.

Un matin, il reçut une deuxième lettre.

« Cher monsieur Pirliput,

Je crois bon de noter que vous avez fait une inversion considérable dans l'avant-dernière phrase de votre trente-huitième texte, qui me fait penser à un distique épouvantable. Ne m'en voulez pas, je dis juste ça pour vous aider, sur ce long chemin douloureux qu'est l'écriture. C'est pour que vous vous amélioriez. Je vous encourage personnellement à continuer, comme je vous l'ai déjà dit. Je vous ai tout de suite remarqué, vous valez quelque-chose, bien que ce ne soit pas abouti, comme vous pouvez vous en douter vous avez encore des progrès à faire. »

Monsieur Pirliput eut soudain un bref hoquet, il oublia tout à fait la lettre, la posa dans un coin, préoccupé de son hoquet, se demandant bien comment il allait le juger.

N'observant qu'une souffrance du bout des doigts la sornette en expulsion comme si demain n'était, contemplant la douleur comme un jet de pellicule, à le contorsionner divinement.

Né collé, à l'asphalte, les papiers îvres, la lunette peinte, les lèvres carriées, les dents violettes ; né collé monsieur Pirliput s'en va maintenant dans les magasins un long chemin qu'il déteste à frôler les ménagères et les couples toute la brûme de ce qu'il a senti se dissiper un jour dans sa vie, les perles d'agathe de sa femme qu'elle lui collait entre les mocassins, le souffle diamanté de son âme tellement elle voulait ne rien ne pas casser les murs de la maison le bonheur tel qu'il les entourait. Les couples maintenant, qui font comme si rien n'existait, comme si tout se rachetait, le bonheur du lendemain accessible en tours de passe-passe l'horizon comme un poulpe. Des paquets d'Haribos et de Malabars dans les mains des enfants abrutis. Monsieur Pirliput pense à Matthieu. Matthieu Pirliput de son vrai nom, né collé. Trop collé à sa mère, il l'avait bien dit. On n'avait pas voulu le croire, on avait offert toujours plus de colle et l'enfant s'était détraqué désaxé aux seins de Simone la glue entre les dents son tarot pestilentiel de jeu de mots en braille dans les yeux collée sa soif. Monsieur Pirliput merde avait raté un pilier dans sa vie, il était sorti en braille du ventre obèse, en cloque de tout ce qui était prédit, depuis la nuit des temps, cramé, dandy encaustiqué, l'enfant du siècle, son enfant. À avoir mal aux dents de la vie. Impuissant, il fit des rames.

« Cher monsieur Pirliput… »

Cette fois, monsieur Pirliput se concentre et tente de faire aboutir les occlusions de l'inconnu dans son organisme. Il les dote de son humanité.

« Cher monsieur Pirliput,

J'ai cru bon noter que vous vous orientiez vers la dérive poétique – et c'est à mon avis ce qui semble constituer votre œuvre depuis son début d'après mes analyses – mais me permettez-vous de vous conseiller de vous orienter vers un chemin plus décent mêlant des perles de mots comme des abîmes (sic) je vous enjoins de vous parer de syphilis (sic) en ces beaux jours et de creuser cet essai philosophique (sic) (sic) écrit le douze, de persévérer dans cette voie. Moi je vous ai remarqué et ce n'est pas rien (sic), sachez-le, j'ai un caractère remarquablement divin (sic) (sic) (sic) pour deviner ce genre de choses. Le don chez les autres. Car j'en ai moi-même un.

Bien à vous,

Sic. »

Monsieur Pirliput en 70 avait trente ans et c'était la première fois qu'il fumait un joint. Et il avait oublié après. La fêlure, le rire soudain, les yeux recroquevillés dans le cimetière blanc des filles s'appelaient Sophie à l'époque. Il avait fini postier dans une merde cinq ans après, il fallait mourrir Simone et Matthieu. Ce soir-là il oublia tout à fait la lettre, il pensa juste, soudain et très fort, à un joint. Ça lui revenait maintenant. Un joint. Il partit aux Halles, et acheta un joint tout fort à un pauvre type. Il le fuma longuement en regardant sa maison de Courbevoie. Le salon était petit, mais il y avait une fontaine qu'ils avaient faite construire par une japonaise d'intérieur à bas prix. La décoratrice avait des grands gestes violents pleins de karaté et de désarroi avant de désigner le mur comme seul ultime effroyable coupable. Puis elle avait creusé les doigts, muscles. Très ferme, elle avait indiqué un autre mur, bouleversant leurs futurs furoncles. Simone s'appelait Simone et c'était pas facile à porter, sauf pour Matthieu qui s'appelait Matthieu et avait béni sa mère depuis le premier regard sachant que son nom faisait partie de sa peau et qu'à sa peau il pardonnerait toute sa vie entière même pour un poisson.

Elle s'infiltra en morse dans son frigidaire. Simone ? elle s'infiltra dans le frigidaire avec ses mots comme quoi il mangeait pas assez bien, avec sa polyarthrite rhumatoïde et sa future probable mort. Il la sentait à chaque recoin de camembert et surtout dans la vinasse mal nettoyée du compartiment légumes. Il tira sur le joint, à déambuler dans les pièces et la chambre de Matthieu qu'il n'avait plus vu depuis l'hôpital. Matthieu avait disparu depuis ses vingt ans, majeur, on ne pouvait rien pour lui chez la police. Majeur, il a juste quitté le nid, qu'ils ont dit très suspicieux, comme s'il venait de battre Matthieu dans l'après-midi. Mais il l'avait pas battu, il avait juste rien fait de sa vie. C'est ce qu'il se disait maintenant. Qu'était devenu Majeur.

Majeur était peut-être devenu une Sale Merde. Peut-être que Majeur n'avait pas supporté l'affront de la solitude en hôpital et Simone qui ne pouvait rien faire. Fallait la voir se mourir de tiédeur au crépuscule d'avril, pleurant sa douleur et son hébétude d'être mère d'un frappé. Il osait à peine la toucher car il avait peur, elle se rompait en sourdine sur les bancs dans Paris l'été, ils contemplaient le périph circulaire abîmés. Une montagne d'os grelottait dans la carcasse de Simone, elle foutait des claques à ses dents des poules à sa chair elle relevait soudain le visage dans le crépuscule du printemps et elle disait sers-moi encore, ils avaient toujours été des gens simples, avec le temps ils étaient devenus simplement concassés.

Ils marchaient pantelants serrant le poing dans leurs poches et leur ombre pocharde qu'ils avaient foutue là, ramassée en bouillie près des clés des tickets. Ils actionnaient l'alarme du métro pour rien, ils traversaient quand c'était vert, ils s'allongeaient dans les déserts, ils entraient chez des inconnus, ils frappaient le carrelage de leurs poumons violets, ils s'abîmaient la nuque dans des bars de quartier, ils se flétrissaient l'absolu dans les parcs environnants, ils criaient dieu pour les voir pâlir, ils criaient suce-moi pour que dieu vienne pas, ils criaient un peu n'importe quoi ça faisait des claques ils saignaient partout des fois ils se tenaient par la main mais ça avait vite disparu ils criaient l'enfance et la gestapo et la disparition, ils s'enfournaient chez les autres et juxtaposaient leurs membres aux couteaux en léopard, ils marchaient ainsi continuellement comme des savons, Simone avait un bébé dans le ventre, ça les rendait présentables Simone avait le feu au cul, ça se détériorait dans leur vie cette glande qu'ils n'auraient jamais dû avoir, ça se détériorait cette douleur, mais quoi ? aurait peut-être dit Sale Merde, son fils – et que devenait Sale Merde qui les avait abandonnés ? – Peut-être aurait-il dit : ce n'est rien : un enfant est la plus cruelle des choses au monde, je vous ai épargné mon regard.

Monsieur Pirliput s'activait le poignet les heures s'étouffaient à califourchon sur sa transcendance.

Nous pouvons mentir se dit Pirliput. Nous pouvons mentir. Et mon fils actuellement ment. Mais où, et à qui.
Extinction

les passants qui défilent comme des gouttes
et leurs regards s'érodent
ne cherchant à s'infiltrer dans les
vides pourtant laissés
entre
continue
c'est un désert
trébuche les mains spirales
spirales
tracent des ombres
fugitives comme les mots mouches inutiles
tournent derviches sinon pilules
considère
que vers le sable
cornées jamais graines jamais givrées
les mots avalés
froids forent leur flamme blanche
les mots mutilent des visages
où les os affleurent obscènes

mais ne rien reconstruire car on ne peut pas bâtir de chateaux de sable dans un désert
seulement marcher
marcher entre les carrés tant
qu'impossible où le vide
n'est plus permis
danse sous mes pieds autour
l'échiquier

je ne sais plus être mes personnages
juste marcher juste mal jusqu'au bord
et qu'alors je sais les
être
mais ils sont morts

le sol sans sommeil sans col me somme l'alternance lisse
des faces mauves
qui me disent les mêmes graines
me désertent les mêmes scènes
chaque pas est un rivage
chaque souffle la même vague
qui après tout aurait pu
m'entraîner de ces fonds vers
et faire qu'informe sur le sable
la visibilité supérieure d'un cadavre -
la fin de la transparence
je t'avais pas dit, l'autre nuit, les crabes aussi étaient là, juste sous la fenêtre. le ciel s'en diluait, depuis la moire de leurs coquilles, marécages. j'écrasai, un, puis tous
d'un commun
arpège,
alors
leurs biles d'entre
les fissures les vantaux viscères vertes
à même la moquette qu'on avait suintée
leurs pinces petits bras roses échafauds

puis
les toits à pluie, gouttières du jaune - et les monstres nocturnes vers,
dérivèrent

je voulais plus savoir,
au réveil

Je t'ai tordu la langue, je l'ai mise en écharpe, ta langue de carpe, bastringue d'échardes. J'me suis mordu le manque j'ai saigné de la planque sur ta manche grise chape, bateau rouge sur une mer sans une main sans un vent. Je t'ai foutu en rogne de ma pomme noircie à l'écume diamant d'une colère sans une dent, je t'ai rongé les pognes, tes cadavres blanchis de l'averse et du temps, je me gante le visage mets en banque mon naufrage vis des rentes de ma rage. Je t'ai mordu l'hiver, tailladé comme une pierre, je t'ai livré sous fers à l'ivrogne qui me ronge, j'ai mangé le frein de tes pentes lassantes, dérivantes, lignes fixes petits points écarlates au fin fond souterrains. Sous ta peau la grisaille, la ripaille, la canaille qu'on ramasse poisseuse hébétée et pluvieuse, qui claudique de l'oeil quand elle rame à l'air libre. Sa face cramoisie de dandy asphyxié, d'iris cramé aux rayons boursouflés, phare mélasse, embonpoint de tes crasses, qui tournille limace sous le soleil de juin. Je t'ai creusé la peau, pacotille de paille, frigo de papier aux mots comme des fruits oubliés en été dans un songe givré. Lactescents ombragés limés jusqu'à l'os tes espoirs de lait qui pourrissent périmés. je t'ai pris par la manche, je t'ai traîné par les cheveux, je t'ai souillé du pavé, et des larmes qui rient, de Paris en janvier, de la vie de la pluie, je t'ai noyé dans des flaques, collé comme une claque aux joues bleues des passants, rayé les murs de ton oeil tournoyant, j'ai griffé la ville de ton corps charnier, à te dire te hurler : sens comme ça vit, cette chair émaciée, qui vivait en aveugle, sans jamais se cogner. Ton poids lourd en eau trouble, ta valise en carton, ton sac de morpions, je le traînais de mes mains comme un pauvre refrain, à fuir le sel que ton haleine de chienne semait en ruisseaux de plomb, en caillots de pierre qui roulaient sur les ponts, à fuir ta fièvre qui criait à la Seine, à une planche turquoise dans les flancs de la poisse, aux néons violets, au poison violent d'une fièvre tenace, tu disais boire la tasse ! boire la Seine ! à ma santé ! tu disais, boire la saignée de ta contreplongée, retourner tout au fond tu disais, retourner tout au fond, dans les morts leur décor leurs sales corps de tas d'or de torts de rats morts.
J'ai continué le trajet, contourné des bouteilles, des fantômes de bières, des filles en fluo, des bonhommes de verre leur jambes en averse la cataracte du ciel sur plomb chaud de l'espace la trouille glacée des pupilles à poubelles, les mains tordues des humains sans nouvelles, toujours ta tête en fruit dans ma main, melon d'eau glace rouge, fraise folle patte molle, ton corps lambeau paquet de grelots, ton nez rapiécé en chaise dans le ciel, à te laisser guider de mes mots manivelles. J'ai cherché où aller, toujours loin de ta Seine, sale bouillie de sorcière de poissons aux yeux vairs, pollution en bouchon, j'ai pris tes lèvres t'ai fait boire la pluie. À chercher, mats crâmés désaxés, des yeux jaunes à minuit, nos fronts de pigeons noctambules se froissaient la tuile sous des risées de lune, t'endormant dans mes bras sur un froc défoncé, je commandais pintes cacahuètes et rincées, nos chemises mal lavées en quinconce dans un horizon détroussé, au fond d'un bar un type en cloque du malheur, la chaleur d'une ivresse de tueur.
Elle avait passé sa nuit à l'hôpital le monde brûlait. Des délires par centaine se télescopaient l'aphrodisiaque écumait ses tempes. Suite à l'idéation était venu un sentiment d'indifférence aveugle, comme une mélasse grise, les êtres devenaient des choses, les choses devenaient des êtres, les frontières, obsolètes. Elle avait gravé sa fièvre au feutre dans tous les refrains, épluché les visages pelé les promesses, désossé leurs psaumes. C'est vers midi que la totalité jaillit, un mélange de petits bouts bruns et noirs, comme d'insalubres morceaux de marécage qui s'échappaient d'elle par secousses. Elle entendait à gauche à travers la cloison une fille en train de faire pipi. Elle passa vingt-minutes à essuyer les gouttelettes sur la poignée de la porte foutit du désodorisant Bluet' sur son manteau. Dans la cage d'escalier, assise sur les marches, contemplant la comptine, le temps fuyait par bouffées, une toile d'araignée minuscule et très contemporaine coincée entre le rivage et la rampe. Le souvenir des Tuileries se faufilant par la fenêtre jusqu'à la vieille dame. Une femme s'arrête : « Vous êtes sûre que ça va ? — oui oui (gentil sourire) — Non parce que vous avez les yeux si rouges… » N'était pas au courant, peut-être l'effort sur les chiottes l'avait faite sortir de ses orbites. Et les yeux rouges contemplent maintenant le bout des chaussures rapiécé, subtile ornement des taches de vin rouge sur le collant. Je suis une montagne. En pièces. Détachées. Et le bout des pieds tapote en rythme machinalement : en pièces/détachées/en pièces/détachées, un petit ruisseau se forme près d'un fil électrique. Des troncs se baladent entre des trains, des voix essuient l'ennui de leurs voisins. L'hôpital devient un terrible gargouillis sans âme au fond de son vagin, la terreur s'amenuise. Non la terreur est immense dit-elle, la terreur toujours la terreur, la même terreur, la terreur qui peut tout faire partir en fumée, en quelques secondes tout basculer et entre les mains le vide et un feu d'artifice et leurs yeux affolés, les cicatrices ancrées et le repos soudain. Elle était gelée, sans orifices, un verre de whisky-pluie dans la manche.

15h. Vaccin. Une chenille sur le lit, parfaitement déplacée. La joue aplatie droite sur l'oreiller, le temps maintenant est à rebours, la lumière une pellicule odorante sur laquelle les fantômes se bousculent, tous marchent à l'envers, saccadés, des petites tempêtes molles et aiguës jappent de leurs bouches. La chenille est roulée en boule. On ne voit rien. Elle est jaune. On ne sait pas qui c'est. Elle ne se souvient plus qui c'est, elle se souvient du torrent cette nuit, du visage bronzé d'un docteur et de quelques sourires canins « qui en ont vus d'autres ». La rougeur sur son front. Le whisky-pluie chemine, tranquillement, et s'arrête sur une plage ensoleillée, pas très loin de son œsophage. Le pelage jaune du whisky, la langue dorée de la chenille. Les sucres vomis par centaine ce midi et l'effondrement dans la rue. Le rire bête sur l'instant, juste à côté de la tumeur. Les reins tièdes qui flippaient sur le pavé. Ele criait pour que des rossignols viennent, elle se frappait le front sur une bouche d'égoût. Un mannequin la remit en place. Lui conseilla d'être mannequin. Elle brandit son mollet tâché de vin rouge et désigna la fêlure sous le genou.

Elle ne se souvenait pas qui c'était. Elle souleva un coin jaune elle ne se souvenait pas. Elle resta là à tourner en rond à flotter. Elle souleva encore un coin : elle ne savait pas qui c'était. C'était quelqu'un de familier, quelqu'un qu'elle avait connu mais qu'elle avait tout foutu en boule dans un coin. Et maintenant il était là comme une chenille jaune, seul un pied dépassait. Elle pensa qu'il fallait peut-être le couper pour que la forme ahurie et si parfaite de cette chenille permane. Permane, néologisme assez laid emprunté à Gabriel Mazneff vecteur 2 alinéa 3 carré 38. 38. Numéro de son ancien logement. Logement.

En octobre elle avait prié pour une chenille. Un truc long et tranquille, souple, éventuellement amoureux. Éventuellement. Plus rance qu'amoureux pour que ce soit coordonné au reste (sacs poubelles, sacs en papier, vaisselle atroce, rhum agricole, Airwick WC, contemplation du robinet – le reste était un immense corticoïde un peu poisseux traitant l'inflammation environnante de certains cancers, inflammation qui entraînait œdème, compression et douleurs ou, à distance, fièvre.) Le reste.

Reste : phrase qu'on ne dit pas.

Pas : avancée vers l'autre pour ne pas lui dire reste. Comme dans « tu es un reste ».

Restée en suspens assez nerveusement pendant de longues heures à renifler la chenille, elle sortit se taper la conversation fraîche et épuisante d'une patate appuyée hystériquement à son comptoir. Elle repartit sans demander son reste.

20h. Abrutissement sans fin.
Diminution inélastique de l'iris

Tu avais un magnifique grain de bonnet, mais tu n'arrêtais pas de descendre tes yeux vers les desseins que nos pieds.

Monsieur Pirliput tape un texte. Il tape des textes toutes les joues, pour l'instant, puis pour lui. Monsieur Pirliput n'a pas d'espérance. Il est content. Dans sa cuisine à carreaux défaillants il n'écrit même pas pour son chat, l'odeur de la cafetière l'étripe. Monsieur Pirliput ne pense pas. De temps en temps il fébrile Eddie Bo.

Soudain un jour on écrit à monsieur Pirliput :

« Cher monsieur Pirliput, j'ai lu quelques-uns de vos derniers textes – il me semble que c'est de la prose poétique d'après ce que j'ai pu en juger mais arrêtez-moi que je me rompe, je ne demande qu'à en avoir de plus amples explications – j'ai donc retenu particulièrement l'un d'eux qui me semble pouvoir me faire vous dire que je vous encourage personnellement à continuer.

Bien à vous,

Sic. »

Monsieur Pirliput la jeta, pensant que c'était une lettre de la langue, il eut juste le temps d'entrevoir l'italique plaqué sur le personnellement.

Monsieur Pirliput continua. Ça jaillissait de sa tempe et ça venait se collusionner en bulldozers sur le parquet. Un vieux bloc de papier blanc fait pour les lessives du temps où Simone faisait des messes de motivation. Il commençait des histoires. Il ne se retournait jamais dessus, ne se relisait pas, aucune coalition personnelle, rien, il vivait juste, ou pas assez, ou peut-être trop mais cachets.

Un matin, il reçut une deuxième lettre.

« Cher monsieur Pirliput,

Je crois bon de noter que vous avez fait une inversion considérable dans l'avant-dernière phrase de votre trente-huitième texte, qui me fait penser à un distique épouvantable. Ne m'en voulez pas, je dis juste ça pour vous aider, sur ce long chemin douloureux qu'est l'écriture. C'est pour que vous vous amélioriez. Je vous encourage personnellement à continuer, comme je vous l'ai déjà dit. Je vous ai tout de suite remarqué, vous valez quelque-chose, bien que ce ne soit pas abouti, comme vous pouvez vous en douter vous avez encore des progrès à faire. »

Monsieur Pirliput eut soudain un bref hoquet, il oublia tout à fait la lettre, la posa dans un coin, préoccupé de son hoquet, se demandant bien comment il allait le juger.

N'observant qu'une souffrance du bout des doigts la sornette en expulsion comme si demain n'était, contemplant la douleur comme un jet de pellicule, à le contorsionner divinement.

Né collé, à l'asphalte, les papiers îvres, la lunette peinte, les lèvres carriées, les dents violettes ; né collé monsieur Pirliput s'en va maintenant dans les magasins un long chemin qu'il déteste à frôler les ménagères et les couples toute la brûme de ce qu'il a senti se dissiper un jour dans sa vie, les perles d'agathe de sa femme qu'elle lui collait entre les mocassins, le souffle diamanté de son âme tellement elle voulait ne rien ne pas casser les murs de la maison le bonheur tel qu'il les entourait. Les couples maintenant, qui font comme si rien n'existait, comme si tout se rachetait, le bonheur du lendemain accessible en tours de passe-passe l'horizon comme un poulpe. Des paquets d'Haribos et de Malabars dans les mains des enfants abrutis. Monsieur Pirliput pense à Matthieu. Matthieu Pirliput de son vrai nom, né collé. Trop collé à sa mère, il l'avait bien dit. On n'avait pas voulu le croire, on avait offert toujours plus de colle et l'enfant s'était détraqué désaxé aux seins de Simone la glue entre les dents son tarot pestilentiel de jeu de mots en braille dans les yeux collée sa soif. Monsieur Pirliput merde avait raté un pilier dans sa vie, il était sorti en braille du ventre obèse, en cloque de tout ce qui était prédit, depuis la nuit des temps, cramé, dandy encaustiqué, l'enfant du siècle, son enfant. À avoir mal aux dents de la vie. Impuissant, il fit des rames.

« Cher monsieur Pirliput… »

Cette fois, monsieur Pirliput se concentre et tente de faire aboutir les occlusions de l'inconnu dans son organisme. Il les dote de son humanité.

« Cher monsieur Pirliput,

J'ai cru bon noter que vous vous orientiez vers la dérive poétique – et c'est à mon avis ce qui semble constituer votre œuvre depuis son début d'après mes analyses – mais me permettez-vous de vous conseiller de vous orienter vers un chemin plus décent mêlant des perles de mots comme des abîmes (sic) je vous enjoins de vous parer de syphilis (sic) en ces beaux jours et de creuser cet essai philosophique (sic) (sic) écrit le douze, de persévérer dans cette voie. Moi je vous ai remarqué et ce n'est pas rien (sic), sachez-le, j'ai un caractère remarquablement divin (sic) (sic) (sic) pour deviner ce genre de choses. Le don chez les autres. Car j'en ai moi-même un.

Bien à vous,

Sic. »

Monsieur Pirliput en 70 avait trente ans et c'était la première fois qu'il fumait un joint. Et il avait oublié après. La fêlure, le rire soudain, les yeux recroquevillés dans le cimetière blanc des filles s'appelaient Sophie à l'époque. Il avait fini postier dans une merde cinq ans après, il fallait mourrir Simone et Matthieu. Ce soir-là il oublia tout à fait la lettre, il pensa juste, soudain et très fort, à un joint. Ça lui revenait maintenant. Un joint. Il partit aux Halles, et acheta un joint tout fort à un pauvre type. Il le fuma longuement en regardant sa maison de Courbevoie. Le salon était petit, mais il y avait une fontaine qu'ils avaient faite construire par une japonaise d'intérieur à bas prix. La décoratrice avait des grands gestes violents pleins de karaté et de désarroi avant de désigner le mur comme seul ultime effroyable coupable. Puis elle avait creusé les doigts, muscles. Très ferme, elle avait indiqué un autre mur, bouleversant leurs futurs furoncles. Simone s'appelait Simone et c'était pas facile à porter, sauf pour Matthieu qui s'appelait Matthieu et avait béni sa mère depuis le premier regard sachant que son nom faisait partie de sa peau et qu'à sa peau il pardonnerait toute sa vie entière même pour un poisson.

Elle s'infiltra en morse dans son frigidaire. Simone ? elle s'infiltra dans le frigidaire avec ses mots comme quoi il mangeait pas assez bien, avec sa polyarthrite rhumatoïde et sa future probable mort. Il la sentait à chaque recoin de camembert et surtout dans la vinasse mal nettoyée du compartiment légumes. Il tira sur le joint, à déambuler dans les pièces et la chambre de Matthieu qu'il n'avait plus vu depuis l'hôpital. Matthieu avait disparu depuis ses vingt ans, majeur, on ne pouvait rien pour lui chez la police. Majeur, il a juste quitté le nid, qu'ils ont dit très suspicieux, comme s'il venait de battre Matthieu dans l'après-midi. Mais il l'avait pas battu, il avait juste rien fait de sa vie. C'est ce qu'il se disait maintenant. Qu'était devenu Majeur.

Majeur était peut-être devenu une Sale Merde. Peut-être que Majeur n'avait pas supporté l'affront de la solitude en hôpital et Simone qui ne pouvait rien faire. Fallait la voir se mourir de tiédeur au crépuscule d'avril, pleurant sa douleur et son hébétude d'être mère d'un frappé. Il osait à peine la toucher car il avait peur, elle se rompait en sourdine sur les bancs dans Paris l'été, ils contemplaient le périph circulaire abîmés. Une montagne d'os grelottait dans la carcasse de Simone, elle foutait des claques à ses dents des poules à sa chair elle relevait soudain le visage dans le crépuscule du printemps et elle disait sers-moi encore, ils avaient toujours été des gens simples, avec le temps ils étaient devenus simplement concassés.

Ils marchaient pantelants serrant le poing dans leurs poches et leur ombre pocharde qu'ils avaient foutue là, ramassée en bouillie près des clés des tickets. Ils actionnaient l'alarme du métro pour rien, ils traversaient quand c'était vert, ils s'allongeaient dans les déserts, ils entraient chez des inconnus, ils frappaient le carrelage de leurs poumons violets, ils s'abîmaient la nuque dans des bars de quartier, ils se flétrissaient l'absolu dans les parcs environnants, ils criaient dieu pour les voir pâlir, ils criaient suce-moi pour que dieu vienne pas, ils criaient un peu n'importe quoi ça faisait des claques ils saignaient partout des fois ils se tenaient par la main mais ça avait vite disparu ils criaient l'enfance et la gestapo et la disparition, ils s'enfournaient chez les autres et juxtaposaient leurs membres aux couteaux en léopard, ils marchaient ainsi continuellement comme des savons, Simone avait un bébé dans le ventre, ça les rendait présentables Simone avait le feu au cul, ça se détériorait dans leur vie cette glande qu'ils n'auraient jamais dû avoir, ça se détériorait cette douleur, mais quoi ? aurait peut-être dit Sale Merde, son fils – et que devenait Sale Merde qui les avait abandonnés ? – Peut-être aurait-il dit : ce n'est rien : un enfant est la plus cruelle des choses au monde, je vous ai épargné mon regard.

Monsieur Pirliput s'activait le poignet les heures s'étouffaient à califourchon sur sa transcendance.

Nous pouvons mentir se dit Pirliput. Nous pouvons mentir. Et mon fils actuellement ment. Mais où, et à qui.
Pollution d'invid. de tout un tas de trucs insignifiants - suite (ma joue sur la tienne).

— Il n'y a que moi qui ai vu des choses belles en tout ça, l'autre acquiesçait, il était paresseux. En même temps, l'autre, peu importe l'autre, son vernis fut suffisant, son vernis m'a insufflé la joie de vivre, dix-huit dessins. Je ne retiens pas l'autre, je ne vais pas le bousiller parce qu'il n'y a pas vu de raison d'être. Ma raison d'être c'est vrai meurt d'en savoir d'autres qui n'en ont pas, mais après tout, ce qui reste c'est ce qu'il y a entre mes mains. C'est même d'avoir pu tirer de la vie d'un autre qui y acquiesçait tout en n'y croyant pas.

Elle supposait dans son bar de quartier qu'il s'était enfin décidé à mouiller l'ANPE et les annonces pour autre chose qu'elle. Il ne l'aurait pas fait pour elle. Il le faisait seulement pour partir. La vie grouillait maintenant à partir d'une seule absurdité. La vraie absurdité étaient en eux. L'art de l'absurdité, la totale absurdité, celle qui ne fait pas mal, n'est qu'en ceux qui ne la supportent pas, cette tranchante, injuste et autre absurdité de tous les jours qui au fond n'est que cruauté. Brève de comptoir. Elle dénoyaute la pression et l'autre, qui ressemble à une créature mi-RMI mi-chemin du non-retour acquiesce. Palabre. C'est inaudible.

Le lit était maintenant mort et vide. Ce qui pouvait tirer un être de son sommeil, n'était pas l'amour qu'on lui donnait, mais sa soif de vengeance, sur tout un tas de misérables choses. La performance était de prouver à un être qu'il ne vous aimait pas et qu'il était vraiment temps de se tirer. Ça réveillait les êtres, ce sentiment d'agonie et ce rappel de la naissance à l'air libre, sans rien sauf un ciseau qui vous tranche.
reclenche

hey grinder, tu mates un peu les morphes que t'as foiré depuis que tu foutres queude ? je crus que tu t'en débattais sévère des pourléchages d'ambiance, mais big-re je carre pas un clou à ce que tu synthes dans tes dévers de trames, mal moralées au demeurant. rabine-toi, plisseteplé, on en reveut de tes insanies à la déblarre, de tes trucs-de-broc, de tes cybranchées ratire-deliques.

l'impression de corner du derche, c'est pas qu'une. alors, baltance, en paspli comme d'habe, qu'on bistre un peu par cy-duc. et tâche d'en rattirer touffère, du prune-velu : faut que ça s'agrège dans le coletas, les ondées de fous, c'est bien connu, ça calcine la neuvrose et fait fleuvrir la riglance. d'où la manque, niveau pléthore...

inVidé par nikola akileus :: 12032012